Pilule et tension artérielle : ce qu’il faut savoir

La tension artérielle correspond à la pression exercée par le flux du sang sur les parois des veines et artères. Cette pression permet au sang de circuler afin de transporter l’oxygène et les nutriments jusqu’aux cellules et d’éliminer les déchets au retour. Elle est vitale pour ramener le sang jusqu’au cœur.

Différentes substances peuvent avoir un effet sur la tension artérielle en la baissant ou la montant. Notamment, il existe beaucoup de médicaments, qui parmi leurs effets secondaires peuvent avoir des répercussions sur la tension artérielle.

L’hypertension correspond à un dérèglement de la tension artérielle qui provoque un excès de pression dans les veines et artères.

Si cette pression excessive dure, elle peut endommager les vaisseaux, provoquer des ruptures, des anévrismes ou des accidents vasculaires cérébraux et des crises cardiaques. Elle peut aussi provoquer des dommages plus sournois comme une insuffisance rénale.

Le médecin peut mesurer la tension au cours d’un examen médical. On peut aussi surveiller sa tension artérielle en demandant à un pharmacien de la mesurer. Il existe également des appareils électroniques (tensiomètres électroniques) qui permettent aux patients de faire la mesure de la tension artérielle personnellement.

La mesure de tension artérielle est un examen rapide et indolore. Il est important de se reposer assis pendant quelques minutes avant de faire la mesure, pour que le coeur batte à son rythme habituel et la tension artérielle mesurée soit exacte.

Il est aussi recommandable de répéter la mesure de tension artérielle 2 ou 3 fois à la suite pour vérifier que les nombres soient corrects.

La tension artérielle est composée de deux nombres exprimés en millimètres de mercure (mmHg).

Le premier nombre est celui de la pression dite « systolique » (PAS ou pression artérielle systolique). Il s’agit généralement d’un nombre à trois chiffres (par exemple 120 ou 134).

Le second nombre, toujours plus bas que le premier, exprime la pression dite « diastolique » (PAD ou pression artérielle diastolique). Il s’agit généralement d’un nombre à deux chiffres (par exemple 60 ou 72).

Lorsque la pression artérielle est écrite sur un compte rendu, vous la verrez comme 120/70 mmHg ou bien 134/82 mmHg par exemple.

Notez cependant, qu’il est habituel que votre médecin ou votre pharmacien vous donne plutôt deux nombres plus courts pour votre tension artérielle. En continuant avec l’exemple précédent, on pourrait vous dire que votre tension et de 12/7, ce qui correspondrait à 120 mmHg de systolique et 70 mmHg de diastolique ou 120/70 mmHg. Ou bien, pour le deuxième exemple, on pourrait vous dire que votre tension est de 13/8, alors que votre tension complète serait de 134/82 mmHg.

Si vous faites une mesure à l’aide d’un appareil électronique, il est possible que vous trouviez trois nombres affichés sur l’écran. Il sera en général indiqué lesquels correspondent à la pression artérielle systolique (PAS) et à la pression artérielle diastolique (PAD). Le troisième nombre, correspond généralement à la fréquence cardiaque (vitesse de battements de votre coeur) qui est souvent affichée.

Diverses études ont mis en évidence des variations de la tension artérielle chez les femmes qui utilisent des pilules œstroprogestatives. En effet, les pilules combinées sont responsables d’une hausse de la tension artérielle, bien qu’une une hypertension artérielle notable ne soit présente que chez 2 à 5 % des utilisatrices.

Ces hypertensions sont en général bénignes et disparaissent après l’arrêt du contraceptifs chez la plupart des femmes. Cependant, l’apparition constatée de quelques cas d'hypertensions malignes, principalement chez des femmes prédisposées (antécédents familiaux, surpoids, diabète) incite à la prudence.

C’est pour cela que les guides nationales et internationales d’utilisation et prescription de pilules combinées recommandent la mesure de la tension artérielle au moins une fois par an lors de la prise de contraception hormonale.

De nombreuses études rapportent que l’administration de pilules à base progestatifs seuls est sans effet sur la tension artérielle. Les effets de l’association œstrogènes/progestérone semblent varier en fonction de leur nature et de la dose administrée, et il semblerait qu’avec les préparations de contraceptifs actuelles, qui contiennent des doses inférieures qu’auparavant, le risque d’hypertension artérielle est moins important.

Les méthodes contraceptives non-hormonales (comme le DIU au cuivre ou les préservatifs) sont en général une bonne option pour les patientes qui ont de l’hypertension.

Si vous souhaitez prendre un contraceptif hormonal, notez que l’hypertension artérielle est un facteur de risque cardiovasculaire à prendre en compte lors de la prescription dans ce cas, et un contraceptif progestatif vous sera en général proposé.

Un antécédent d'hypertension survenu chez une femme enceinte (hypertension gravidique, prééclampsie) ne constitue pas une contre-indication formelle à la prescription d'une contraception œstroprogestative. Le médecin évaluera au cas par cas en fonction d’autres facteurs (tels que la présence d’un anticoagulant circulant ou anticardiolipines, l’évolution de la tension artérielle après la grossesse, … ).

Si la prescription d’un contraceptif hormonal s’avère trop risquée ou si la tension s’élève significativement avec un contraceptif oral, le médecin orientera la patiente vers d’autres moyens contraceptifs.