Traitement des hémorroïdes

Les hémorroïdes correspondent à un réseau de veines naturellement présentes dans la région du rectum et de l’anus. Lorsque ces veines sont inflammées et dilatées, des troubles et symptômes apparaissent. On parle alors de maladie hémorroïdaire ou de crise hémorroïdaire selon leur intensité ; c’est aussi ce qu’on appelle plus communément des “hémorroïdes”.

À noter qu’il existe 2 types d’hémorroïdes : les hémorroïdes internes, situées dans le canal anal, et les hémorroïdes externes, qui se trouvent à l’extérieur de l’anus.

Les symptômes liés aux hémorroïdes varient selon qu’elles sont internes ou externes, et selon les personnes.

Les symptômes de la maladie hémorroïdaire externe associent :

• démangeaisons ;
• suintements ;
• saignements.

Lorsqu’une thrombose (caillot de sang) se forme dans les hémorroïdes, on parle alors de crise hémorroïdaire. Elle se traduit par :

• l’apparition d’une petite boule au niveau de l’anus ;
• une douleur intense et brutale ;
• un oedème ;
• parfois des suintements ou saignements.

Une crise hémorroïdaire interne n’entraîne généralement pas de douleur mais peut s’accompagner de saignements (rectorragies) plus ou moins abondants et parfois d’un prolapsus hémorroïdaire : les hémorroïdes internes très dilatées sortent en dehors de l’anus et peuvent provoquer des démangeaisons (prurit).

Une crise hémorroïdaire est bénigne, mais peut être douloureuse, très désagréable à vivre, voire impacter la vie intime. Elle passe en quelques jours, mais peut revenir régulièrement.

Outre la gêne quotidienne occasionnée si la maladie s’installe et que les troubles sont continus, les hémorroïdes peuvent entraîner une anémie si les saignements sont répétés et abondants.

Il n’y a pas de consensus établi quant aux facteurs de risque de la maladie hémorroïdaire et n’importe qui peut avoir des symptômes liés aux hémorroïdes à un moment ou à un autre de sa vie. Cependant certains facteurs connus peuvent la favoriser :

• les troubles du transit (constipation principalement ou diarrhée) ;
• la grossesse - les hémorroïdes affectent jusqu’à 85% des femmes enceintes au cours des deux derniers trimestres - et la période après l’accouchement (postpartum) ;
• le surpoids ;
• la sédentarité ;
• des antécédents familiaux (hérédité) ;
• certains sports ou efforts physiques (équitation, cyclisme, port de poids lourds) et certains aliments sont suspectés mais cela n’est pas prouvé.

Dans la plupart des cas, le diagnostic d'hémorroïdes externes peut être fait sur la base des symptômes et d'un examen visuel, par votre médecin en cabinet ou en ligne.

En cas de doute, consulter un·e médecin vous permet de discuter des différents traitements possibles adaptés à votre situation.

Notons également que certains des symptômes de la maladie hémorroïdaire, comme les douleurs anales, peuvent être provoqués par une autre affection. Il est donc important de consulter un·e médecin pour établir un diagnostic fiable.

Il existe différents traitements pour soigner les hémorroïdes externes.

Les médicaments sont principalement indiqués pour soulager la douleur d’une crise hémorroïdaire ou thrombose. Ainsi, des grosses hémorroïdes qui ne causent aucune gêne ou symptôme ne nécessitent pas de traitement particulier.

Si les symptômes persistent, un traitement instrumental ou une opération chirurgicale peut être nécessaire.

Traitements locaux contre les hémorroïdes externes

Il existe différents traitements locaux pour soulager les douleurs d’hémorroïdes externes, comme les crèmes et pommades qui permettent de réduire l’inflammation. Les suppositoires peuvent également lubrifier et protéger la paroi du canal anal.

Ces traitements contiennent différents composants comme des corticoïdes, un anesthésique, ou encore du dioxyde de titane.

Les traitements à base de corticoïdes sont efficaces contre l’inflammation et l’œdème, mais ils sont uniquement disponibles sur ordonnance médicale.

Traitements oraux contre les hémorroïdes externes

Les traitements oraux contre les hémorroïdes externes se présentent sous la forme de comprimés ou de gélules.

Parmi eux, les antalgiques et anti-inflammatoires calment la douleur. Votre médecin peut également vous prescrire un laxatif en parallèle pour traiter la constipation, le cas échéant.

Enfin, les médicaments veinotoniques à base d’extraits de plantes peuvent contribuer à améliorer la circulation du sang et réduire ainsi l’inflammation.

Traitements naturels contre les hémorroïdes externes

La phytothérapie, et notamment certains flavonoïdes, peuvent être utilisés pour protéger et renforcer les vaisseaux sanguins. C’est le cas notamment de l’hamamélis, le petit-houx, le mélilot, la vigne rouge ou encore les graines de psyllium.

Cependant, l’efficacité de ces traitements n’est pas toujours avérée comme c’est le cas pour les feuilles et baies de cassis, le mélilot, par exemple, dont l’usage et les bienfaits n’ont pas été confirmés par des études.

Notez que l’usage de plantes pour soulager les hémorroïdes est déconseillé chez la femme enceinte.

D’autres remèdes naturels comme des bains de siège à l’eau tiède ou des compresses d’eau fraîche peuvent aider à soulager la gêne et les démangeaisons.

Certains traitements pour soulager les hémorroïdes sont disponibles en pharmacie et sans ordonnance. D’autres, comme les traitements locaux à base de corticoïdes, sont uniquement disponibles sur ordonnance.

En procédant au diagnostic, nos médecins pourront vous recommander un traitement si nécessaire.

Contre-indications et mises en garde

Les traitements médicamenteux contre les hémorroïdes doivent être utilisés sur une courte durée (1 à 2 semaines) pour éviter de développer une réaction allergique ainsi qu’une résistance aux traitements.

Si les symptômes persistent ou si les troubles s’installent dans le temps, une consultation en face-à-face avec votre médecin traitant ou proctologue est recommandée afin d’établir le traitement le plus adapté ; une intervention chirurgicale est parfois nécessaire.