Manque de désir chez l'homme

Si vous souhaitez obtenir une ordonnance auprès de nos médecins pour le traitement des troubles de l'érection, vous remplissez un questionnaire médical en ligne, un·e médecin le revoit et étudie votre demande selon l'option sélectionnée lors de celle-ci, puis s’assure qu’il/elle peut vous prescrire le traitement adapté à votre situation.

Vous recevez ensuite une ordonnance à télécharger depuis votre Espace personnel.

Le désir sexuel se définit par l’apparition d’idées sexuelles ou de fantasmes et l’envie d’avoir des rapports sexuels. Il précède et déclenche la phase de l’excitation sexuelle qui se caractérise par l’érection chez l’homme et la lubrification vaginale et l’érection du clitoris chez la femme.

C’est une pulsion psychobiologique commandée par le cerveau qui fonctionne comme une étape de préparation à l’acte sexuel. Une sexualité dite « normale » par les professionnels de santé est composée de plusieurs étapes : la phase du désir, l’excitation, le plateau (coït ou stimulation), l’orgasme et la résolution.

On distingue le désir sexuel dit « spontané », lié à des stimulations internes affectives, fantasmatiques et cognitives, du désir sexuel dit « réactif » en réponse à une excitation externe physique ou psychique.

Le désir sexuel est un mécanisme qui fait intervenir plusieurs composantes : les processus cognitifs (intellectuels), les émotions, la motivation et les réactions physiques. Chacune de ces composantes fait appel à des régions spécifiques du cerveau et contribue à la naissance du désir sexuel.

La vue de photos érotiques va provoquer, par exemple, l’activation du cortex orbito-frontal (au-dessus de l'œil). Si on imagine des gestes érotiques, ce sont des zones dans le lobe frontal qui vont s’activer. Tout ce qui est relatif à l'émotion sexuelle fait appel aux noyaux amygdaliens.

Quel que soit le sexe ou l’orientation sexuelle, l’excitation se traduit par l’activation ou l’inactivation des mêmes zones.

La baisse du désir chez l’homme se définit par la diminution ou l’absence de fantasmes et de désir d’activité sexuelle qui peuvent dans certains cas entraîner une souffrance et des difficultés relationnelles. On parle aussi de désir sexuel hypoactif (DSH) pour décrire ce phénomène.

Une étude internationale conduite en 2004 affirmait que 12,5 à 28 % des hommes souffriraient d’une baisse du désir de façon occasionnelle et 1,3 à 3,9 % des hommes de manière fréquente.

La testostérone est la principale hormone sexuelle chez l’homme. Elle est principalement sécrétée par les testicules, a un rôle clé dans la différenciation sexuelle des organes génitaux et participe au développement des caractères sexuels secondaires à la puberté (la voix et la pilosité). En plus de son action directe sur le corps, la testostérone a aussi des effets psychosexuels comme la stimulation du désir sexuel. En effet, plusieurs études ont montré qu’une augmentation de la testostérone est associée à l'apparition de désir et de comportements sexuels.

Passé 50 ans, le taux de testostérone diminue et peut entraîner une baisse de libido chez les hommes.

Plusieurs situations peuvent expliquer une baisse de la libido : des causes physiques ou psychologiques.

La baisse du désir peut avoir différentes causes physiques, notamment :

• l’âge ;
• la prise de certains médicaments, notamment les psychotropes commes les antidépresseurs ;
• un déficit en testostérone.

Un taux bas de testostérone peut lui-même avoir différentes causes : une maladie chronique telle que l’insuffisance rénale terminale, l’infection par VIH, certaines maladies pulmonaires ou bien encore le diabète de type 2 et l’obésité, sont d’autant de causes possibles à ce déficit.

Des facteurs psychologiques peuvent entraîner une diminution du désir chez l’homme tels que :

• une dépression non diagnostiquée ;
• des facteurs psychosociaux (stress professionnel, problèmes de couple, anxiété, surmenage, etc.).

Il est d’abord nécessaire d’en parler pour comprendre les raisons de cette baisse de désir. Parfois la cause est physique et par peur de ne pas être performant on finit par éviter l’acte sexuel, sans en parler avec son ou sa partenaire. Parfois, elle peut être la cause d’un mal être ou de problèmes au sein du couple.

Après avoir identifié les causes, il est important de prendre un peu de recul et réfléchir à ce que vous souhaitez. En effet, le désir ne revient pas de lui-même et implique un engagement à deux, de la volonté et de la patience. Il peut en effet falloir du temps pour retrouver l’état d’esprit des débuts amoureux, propice à l’envie et aux fantasmes.

Au début d’une relation, l’imaginaire travaille de lui-même, on pense sans cesse à l’autre, à ce qu’on voudrait lui faire, à ce qu’on voudrait qu’il/elle nous fasse. Il s’agit d’arriver à réactiver ces pensées et de s’accorder à nouveau des moments de sensualité dans le couple afin de relancer sa sexualité.

Il peut aussi être nécessaire de changer certaines “mauvaises” habitudes (pas d’écran dans le lit par exemple), de surprendre son/sa partenaire, de casser la routine... Le principal étant d’en avoir envie et d’arriver à parler assez ouvertement afin de trouver des solutions ensemble pour raviver la flamme des premiers jours.

Il existerait plusieurs solutions naturelles favorisant le désir sexuel. Certains aliments sont réputés pour leur caractère aphrodisiaque comme le céleri, l'artichaut, la cardamome, le safran, la truffe ou encore le gingembre. Plusieurs livres de recettes à destination des personnes souhaitant trouver une stimulation naturelle ont été publiés.

Des exercices de relaxation peuvent aider à lutter contre la baisse de la libido. En effet, les causes psychologiques faisant partie des principales causes de la baisse du désir chez l’homme, la pratique de la méditation est aussi recommandée.

Les problèmes d’érection peuvent avoir des causes physiques et/ou psychologiques, mais sont rarement liés à un manque de désir.

Lors de l’excitation sexuelle, le cerveau envoie des signaux nerveux au pénis, qui provoquent l’érection : l'afflux sanguin s’intensifie et les tissus s’étendent et se durcissent. On parle de dysfonction érectile lorsque des problèmes d’érection surviennent de manière répétée pendant une période d’au moins 3 mois.

Cependant, il arrive aussi que trop de désir engendre des troubles de l’érection. En effet, l’homme face à un excès de désir pour sa partenaire, peut se mettre une telle pression, que le stress prend le dessus et engendre des troubles de l’érection. Il est important dans ces situations de rassurer sa partenaire qui pourrait se sentir peu désirée.

Pour plus d’informations, consultez notre service Dysfonction érectile.

Une très forte excitation, difficile à maîtriser, peut dans certains cas conduire à l’éjaculation précoce. On caractérise l’éjaculation précoce par une incapacité à retarder l’éjaculation jusqu’à la pénétration ou au-delà de 1 à 2 minutes.

Le critère temps ne suffit pas à lui seul à définir l’éjaculation précoce, il y a aussi la notion de contrôle : l’éjaculation arrive avant que l’homme ne le souhaite, il n’arrive pas à contrôler son excitation et ne maîtrise pas le moment de son éjaculation.

Ce n’est pas le manque de libido qui pose problème mais plutôt l'excès de désir, difficile à contrôler. Pour apprendre la maîtrise du désir et en savoir plus sur les moyens qui existent pour l’apprivoiser, vous pouvez consulter notre article sur les techniques naturelles qui permettent de retarder l’éjaculation.

Pour plus d’informations, consultez notre service Éjaculation précoce.

Si le désir reste le moteur d’une relation sexuelle épanouie, il n’est pas si simple à apprivoiser, et à l’inverse, il peut ne pas suffire si d’autres facteurs, psychologiques ou physiques, s’en mêlent.

Pensez à dialoguer avec votre partenaire, qui pourra vous être d’un grand soutien et pour qui il est certainement important d’être rassuré(e) sur le fait qu’il ou elle est suffisamment désirable.

Si à l’issue du dialogue, vous pensez avoir besoin d’un soutien médical pour trouver satisfaction dans votre vie sexuelle, plusieurs solutions s’offrent à vous pour ouvrir le dialogue : votre médecin traitant, un sexologue, un·e psychologue sont autant d’interlocuteurs qui pourront vous aider à amorcer la conversation.

Si vous pensez en revanche avoir besoin d’un traitement pour la dysfonction érectile, vous pouvez le demander auprès de votre médecin traitant ou des médecins en ligne de ZAVA.