Dépistage MST/IST : comment se faire dépister ?

MST signifie maladie sexuellement transmissible. C’est l’ancien nom des infections sexuellement transmissibles (IST) c'est-à-dire des infections qui se transmettent par voie sexuelle, avec ou sans pénétration.

Il existe une trentaine d’IST, mais les plus courantes sont :

• les infections bactériennes comme la syphilis, la gonorrhée, la mycoplasmose et la chlamydiose ;
• les infections parasitaires comme la trichomonase ;
• les maladies virales comme l’hépatite B, l’herpès génital, le papillomavirus humain et le VIH-sida.

Il est conseillé de faire un dépistage MST dans les cas suivants :

• au début de votre vie sexuelle ;
• après un changement de partenaire ;
• en cas de relation multipartenaires ;
• après un rapport sexuel non protégé ;
• en cas de rupture de préservatif ;
• en présence de symptômes gynécologiques ou urinaires ;
• dans le cas d’une relation stable, avec un·e partenaire exclusif·ve, lorsque vous souhaitez arrêter le préservatif et la digue dentaire ;
• avant l’initiation d’un contraceptif ;
• avant une IVG ;
• avant une grossesse.

En l’absence de symptôme, la Haute Autorité de Santé (HAS) déconseille le dépistage du Mycoplasma genitalium dans la recherche d’IST.

Le type de prélèvement nécessaire diffère en fonction de l’IST recherchée : il peut s’agir d’un échantillon d’urine, d’un prélèvement local ou d’une prise de sang. Enfin, certaines IST se diagnostiquent à l’examen clinique.

Il est important de prendre en compte la durée d’incubation des différentes infections afin d’avoir des résultats fiables. Cette durée varie selon les IST.

Vous trouverez ci-dessous le délai d’attente à compter pour effectuer un test de dépistage IST après un rapport à risque. Cependant, en cas de symptômes, il est recommandé de faire un dépistage sans attendre, quitte à refaire un test par la suite si besoin.

Vous pouvez faire un dépistage IST dans les établissements suivants :

• les centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD) qui regroupent les centres de dépistage anonyme et gratuit (CDAG) et les centres d’information, de dépistage, de diagnostic IST (CIDDIST) ;
• les centres de santé sexuelle, anciens centres de planification et d’éducation familiale (CPEF) ;
• les centres de protection maternelle et infantile (PMI) ;
• les permanences d’accès aux soins de santé (PASS) pour les personnes en situation de précarité ;
• les laboratoires de biologie médicale publics ou privés ;
• les associations de lutte contre le sida.

Les tests sont remboursés par l’Assurance Maladie s’ils ont été prescrits par un·e médecin.

Si vous souhaitez vous faire dépister dans un laboratoire, il vous faudra donc consulter votre médecin, en présentiel ou en téléconsultation, gynécologue ou sage-femme. Vous avez également la possibilité de demander une ordonnance auprès de nos médecins ZAVA, mais notez que les services de ZAVA n’entrent pas dans le cadre du remboursement par l’Assurance Maladie.

Attention : depuis le 1er janvier 2024, suite à la LFSS 2024, les produits et actes prescrits suite à une consultation n’ayant pas fait l’objet d’un échange oral, par vidéotransmission ou téléphone, entre le patient et le prescripteur, ne sont malheureusement plus éligibles au remboursement à notre grand regret.

Le virus du sida peut être dépisté grâce à une prise de sang, dans un CeGIDD, auprès des associations de lutte contre le sida ou en laboratoire. Pour être fiable, le test doit être réalisé au moins 6 semaines après la dernière prise de risque.

Il existe 3 façons de dépister le VIH :

• le dépistage classique (ELISA), effectué avec une prise de sang ;
• le test rapide d’orientation diagnostique (TROD), avec un résultat disponible en quelques minutes. En cas de résultat positif, vous devez le confirmer à l’aide d’un test classique ;
• l’autotest effectué à l’aide du matériel vendu en pharmacie. En cas de résultat positif, une confirmation par un test classique est également requise.

Ainsi, c’est le dépistage classique qui fournit les résultats les plus fiables.

Depuis le 1er janvier 2022, il est possible d’effectuer un dépistage VIH sans ordonnance, sans rendez-vous et sans avance de frais dans tous les laboratoires d’analyses biologiques en France. Ce dispositif s’appelle VIHTEST, également connu sous le nom de « Au labo sans ordo ».

Si le résultat de votre test de dépistage est positif, la prochaine étape est de consulter votre médecin pour traiter l’IST.

Avec ZAVA, vous avez la possibilité de demander un traitement contre l’infection à Chlamydia, l’herpès génital, les condylomes, l'infection à Mycoplasma genitalium ou la trichomonase via une consultation médicale en ligne auprès de nos médecins.

Notez que si vous avez obtenu une ordonnance pour un test de dépistage auprès de nos médecins en ligne et que le test est positif pour l’infection à Chlamydia, la trichomonase ou l’infection à Mycoplasma genitalium, la prescription d’un traitement est incluse dans votre consultation initiale.

Pour la gonorrhée, le VIH, les hépatites B et C et la syphilis, il n’est pas possible de vous soigner à distance, mais nos médecins en ligne vous accompagneront dans les démarches et les prochaines étapes de votre prise en charge.

Informez ensuite votre/vos partenaire·s sexuel·le·s afin qu’ils·elles effectuent aussi les tests et puissent, le cas échéant, être pris·e·s en charge.

En cas de résultat positif au test du VIH, il existe des associations de soutien et de conseil. Vous pouvez notamment faire appel à l’équipe de Sida Info Service au 0 800 840 800 (appel anonyme et gratuit).

Si votre test est positif à une IST, vous devez prévenir vos partenaires, ancien·nes et actuel·les.

Selon le type d’IST contractée, le délai n’est pas le même. Il se peut que ce soit vos partenaires durant les dernières semaines, les derniers mois, voire les dernières années. Vous trouverez ci-dessous un tableau récapitulatif.

L’usage correct des préservatifs constitue un moyen efficace pour prévenir la majorité des MST, y compris le VIH/sida. Pour éviter une contamination, utilisez un préservatif pour tout rapport sexuel vaginal ou anal.

Il existe également des vaccins contre l’infection à papillomavirus humain et l’hépatite B.

Enfin, l’usage d’antimicrobiens, le traitement des partenaires ainsi que la circoncision masculine peuvent également contribuer à prévenir les MST.