Papillomavirus (HPV)

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Révision médicale par le

Dr Raquel Pereira Correia

Revu le: 07 déc. 2021

Le papillomavirus humain également appelé HPV (en anglais human papillomavirus) est une infection sexuellement transmissible (IST) qui peut causer des verrues voire des cancers dans les formes les plus graves - le papillomavirus étant le plus souvent le principal responsable du cancer du col de l’utérus.

Dans cet article
papillomavirus
 

Les points essentiels

  • Le papillomavirus humain est un groupe de virus extrêmement courants dans le monde.

  • Il existe une centaine de types de HPV, qui peuvent être responsables de lésions bénignes ou cancérogènes.

  • Dans la plupart des cas, notre système immunitaire permet d'éliminer spontanément le virus.

  • Toutefois, si l’on est infecté par un papillomavirus, il est très important de surveiller les lésions pour éviter l’apparition d’un cancer.

Verrues génitales : demander un traitement
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Papillomavirus (HPV) : qu'est-ce que c'est ?

Le papillomavirus (HPV) est un groupe de virus qui se déclinent en plus de 100 souches différentes.

C’est une infection très fréquente. Il est estimé que 80 % des femmes présenteront une infection liée à un HPV au cours de leur vie sexuelle.

L’organisme élimine en quelques semaines ou mois le virus par lui-même, mais quand l’infection est plus persistante et dure plus longtemps, elle peut entraîner des condylomes (verrues génitales) ou des lésions pré-cancéreuses.

Certains types de papillomavirus affectent la peau et d’autres affectent les muqueuses. Ils peuvent engendrer des problèmes bénins mais aussi des problèmes graves.

Certaines souches sont ainsi en cause dans les verrues plantaires ou sur les mains par exemple, alors que l'autre groupe est responsable des verrues génitales ou de certains cancers, comme le cancer du col de l’utérus, dans les cas les plus graves.

Comment se transmet le papillomavirus ?

Le papillomavirus est très contagieux.

Dans le cas des verrues cutanées, la transmission se fait en général par contact direct avec les lésions. Certains environnements semblent par ailleurs favoriser la contamination, en particulier les endroits humides comme la piscine et les endroits de vie en communauté comme l’école.

Le virus HPV peut aussi être transmis lors de rapports sexuels (protégés ou non) avec une personne ayant des condylomes, mais aussi en l’absence de lésions apparentes, car il est possible que le virus soit présent sur la peau ou la muqueuse sans causer de lésion.

La transmission indirecte est plus rare mais possible (par exemple en partageant des sex-toys).

L’infection au papillomavirus est notamment favorisée par :

  • des rapports multiples, homosexuels ou hétérosexuels ;
  • des rapports anaux, homosexuels en particulier ;
  • l’immunodépression, et notamment l’infection au VIH ;
  • la consommation d’alcool et de tabac augmente la probabilité de cancers liés au HPV.

Symptômes du papillomavirus

La contamination par le HPV est dans la majorité des cas asymptomatique. Le temps qui s'écoule entre la contagion et l'apparition des symptômes peut varier de plusieurs semaines à plusieurs années.

Il existe différents symptômes en fonction des différentes souches du papillomavirus.

Symptômes cutanés

Les souches de papillomavirus affectant la peau se manifestent chez l’homme et la femme de la même manière, et peuvent provoquer l’apparition de verrues.

Symptômes au niveau de la muqueuse

Les souches affectant les muqueuses se manifestent par :

  • chez la femme : des condylomes sur le vagin et la vulve, le périnée et la région péri-anale ;
  • chez l’homme : des condylomes sur le sexe, depuis la base du pénis jusqu’au gland, autour des testicules ou de la région anale ou plus largement sur le haut des cuisses.

Personnes à risque de papillomavirus

Facteurs de risque

Plusieurs facteurs de risque tels qu’une activité sexuelle précoce, la multiplicité des partenaires, l’utilisation longue de contraceptifs hormonaux, le tabagisme ou la présence de maladies immunosuppressives (sida, lymphome) et d’IST déjà présentes telles que la Chlamydia ou l’herpès génital, peuvent influer sur le risque d’infection.

Nos médecins chez ZAVA peuvent émettre une ordonnance pour vous permettre d’effectuer un test de dépistage IST en laboratoire.

Attention : depuis le 1er janvier 2024, suite à la LFSS 2024, les produits et actes prescrits suite à une consultation n’ayant pas fait l’objet d’un échange oral, par vidéotransmission ou téléphone, entre le patient et le prescripteur, ne sont malheureusement plus éligibles au remboursement à notre grand regret.

Le papillomavirus touche-t-il uniquement les femmes ?

Le papillomavirus touche les femmes comme les hommes.

Vaccin contre le papillomavirus chez la femme

Le vaccin contre le papillomavirus chez la femme est recommandé entre 11 et 14 ans (soit avant le début de l’activité sexuelle) et préconisé en rattrapage jusqu’à 19 ans.

Il existe deux vaccins : Cervarix®, qui protège contre les souches le plus souvent responsables de cancer (HPV-16 et HPV-18), et Gardasil®, qui lutte en plus contre les souches 6 et 11 impliquées dans les condylomes.

Ce vaccin n’exclut pas le frottis cervical à réaliser à partir de 25 ans, car il ne protège pas contre les autres souches du virus.

Vaccin contre le papillomavirus chez l’homme

Depuis le 1er janvier 2021, les garçons de 11 à 14 ans peuvent également se faire vacciner avec le Gardasil® 9 contre les HPV. Il est actif contre 9 souches de papillomavirus dont l’HVP 16, principal responsable des lésions pré-cancéreuses chez l'homme. Un rattrapage est possible chez les jeunes hommes jusqu’à 19 ans. Si le vaccin est réalisé avant le début de la vie sexuelle, la protection apportée est proche de 100 %.

La vaccination jusqu’à 26 ans révolus est maintenue pour les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes.

Traitement du papillomavirus (HPV)

Il n’y a pas de traitement pour l’infection à HPV. Dans la plupart des cas, l’organisme élimine seul le papillomavirus.

Les lésions visibles provoquées par certaines formes de papillomavirus peuvent être traitées car considérées comme gênantes et inesthétiques et surtout pour limiter leur transmission. Néanmoins, ces lésions sont bénignes.

Traitement des HPV cutanés

Il existe des traitements contre les verrues cutanées dues aux infections HPV. La plupart du temps, elles disparaissent spontanément (65 % des verrues en 2 ans). En cas d’échec, le médecin peut proposer un traitement à l’aide de crèmes kératolytiques ou de cryothérapie. En cas d’insuccès répétés ou de gêne importante, une chirurgie ou un traitement par laser peuvent être envisagés.

Traitements des HPV génitaux

Il existe également des traitements contre les verrues génitales (condylomes) dues aux infections HPV. Ils vont éliminer les lésions visibles mais pas le virus, ce qui demande une surveillance prolongée pour éviter toute récidive. L’élimination des condylomes peut être effectuée par un traitement local, le laser ou à l’aide d’azote liquide. Une intervention chirurgicale peut être envisagée dans les cas les plus sévères.

Si vous pensez avoir des verrues génitales, nos médecins peuvent vous prescrire un traitement local, Condyline® ou Aldara®, pour traiter les condylomes, éviter leur propagation et limiter leur transmission.

Une infection par papillomavirus provoque-t-elle automatiquement le cancer ?

Il existe différents types de papillomavirus. Sur la centaine de souches décrites, seule une petite partie est responsable de lésions cancéreuses.

Puis-je avoir un papillomavirus sans avoir le cancer ?

La plupart des infections à HPV ne provoquent aucune maladie et l’organisme élimine le virus par lui-même. Si l’infection est persistante et due à un HPV à haut risque cancérigène tel que le HPV 16 ou le HPV 18, elle peut évoluer vers un cancer.

Quels types de cancers provoque le papillomavirus ?

L’infection par le papillomavirus humain est la première cause du cancer du col de l’utérus. Les HPV 16 et 18 sont spécifiquement mis en cause.

D’autres études scientifiques ont également établi une relation entre certaines souches de HPV et le développement d’un cancer de l’anus, de la vulve, du vagin, du pénis et de l’oropharynx (gorge, amygdales et base de la langue).

Quels types de verrues provoque le papillomavirus ?

Le papillomavirus provoque des verrues cutanées ou génitales. Plusieurs traitements sont disponibles en fonction du type de verrues et de leurs évolutions dans le temps.

Nos médecins de chez ZAVA ont listé plusieurs conseils pour apprendre à reconnaître une verrue génitale. Si vous pensez avoir des condylomes mais n’êtes pas sûr·e, vous pouvez demander un diagnostic sur photo auprès de nos médecins en ligne en répondant à un questionnaire de santé et en ajoutant des photos de vos lésions.

Comment prévenir l'infection par papillomavirus ?

La prévention, la vaccination et le dépistage sont actuellement les outils mis en place pour limiter les infections par papillomavirus.

Se protéger contre le papillomavirus

Le papillomavirus étant une infection sexuellement transmissible (IST), l'utilisation des préservatifs reste une solution pour se protéger. Toutefois, il n’offre pas une protection totale, car l’infection peut se contracter via des zones génitales non couvertes pas le préservatif.

Quels sont les tests de dépistage à effectuer pour détecter le papillomavirus ?

Chez la femme, dans le cadre de la prévention du col de l’utérus, les dépistages varient en fonction de l’âge.

  • Avant 25 ans, vous n’avez pas besoin de faire de frottis du col de l’utérus ou de test HPV sauf si cela est recommandé par votre médecin, gynécologue ou sage-femme.
  • À partir de 25 ans, une fois ce premier test réalisé, un second est recommandé 1 an après afin de vérifier que rien ne se soit déclaré entre-temps. Si ces deux examens sont normaux, vous n’avez besoin d’en refaire un que tous les 3 ans à condition qu’ils continuent d'être normaux.
  • À partir de 30 ans, un test spécifique pour rechercher le papillomavirus (test HPV-HR) remplace le frottis et est réalisé tous les 5 ans.
  • En savoir plus : Frottis du col de l’utérus et test HPV

Papillomavirus : quelles sont les complications possibles ?

Si les lésions précancéreuses ne sont pas traitées, elles peuvent évoluer vers un cancer. Le délai entre l’infection et l’apparition d’un cancer est très lent, entre 10 à 20 ans. Il est donc recommandé de réaliser les dépistages régulièrement pour une prise en charge rapide.

Papillomavirus et grossesse

Une infection au papillomavirus est possible pendant la grossesse. Dans le cas d’un HPV à haut risque, les lésions cancéreuses sont très surveillées s’il n’y pas de possibilité pendant cette période. La transmission au bébé est extrêmement rare.

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Révision médicale par le:
Dr Raquel Pereira Correia Rédactrice médicale

Médecin généraliste, Raquel est rédactrice médicale chez ZAVA, où elle participe à la création et à la révision de nos contenus autour de la santé générale et sexuelle - mais elle ne consulte pas pour ce service.

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Revu le: 07 déc. 2021

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