Les mycoplasmes : transmission, symptômes et traitement

Dr Sophie Albe-Ly médecin en ligne chez ZAVA

Révision médicale par le

Dr Sophie Albe-Ly

Revu le: 11 févr. 2020

Les mycoplasmes sont des bactéries qui peuvent être responsables d’infections et de complications diverses, d’ordre génital ou respiratoire. Il existe différents types de mycoplasmes.

Dans cet article
mycoplasme
 

Les points essentiels

  • Mycoplasma genitalium peut être transmis lors de rapports sexuels et est une source d’infections sexuellement transmissibles (IST).

  • Ureaplasma urealyticum et Mycoplasma hominis ne sont pas sexuellement transmissibles mais peuvent eux aussi entraîner des infections génitales.

  • Les infections par mycoplasme n’entraînent pas toujours de symptômes. En règle générale, seuls les patients qui présentent des symptômes sont traités, ainsi que leur(s) partenaire(s) sexuel.le(s), par antibiotique.

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Qu’est ce qu’un mycoplasme ?

Les mycoplasmes sont des micro-organismes de la catégorie des bactéries, qui ont le pouvoir d’adhérer aux cellules.

Il existe une quinzaine de variétés de mycoplasmes susceptibles d’être retrouvés chez l’être humain.

Les variétés les plus connues sont :

  • Mycoplasma pneumoniae, à l’origine de pneumonies, qui se transmet via la respiration et la salive. La transmission est favorisée quand une personne infectée tousse ou éternue.
  • Les mycoplasmes qui colonisent la sphère génitale : Mycoplasma hominis, Ureaplasma urealyticum, Ureaplasma parvum, Mycoplasma genitalium, Mycoplasma penetrans et Mycoplasma fermentans.

Les mycoplasmes génitaux sont ils fréquents ?

Parmi les espèces qui ont été mises en évidence dans l’appareil urogénital humain, seules deux sont très fréquentes : Ureaplasma urealyticum et Mycoplasma hominis.

Les autres espèces qui affectent les voies génitales sont beaucoup plus rares, notamment Mycoplasma penetrans et Mycoplasma fermentans, deux espèces qui ont été mises en évidence chez des patients atteints du SIDA.

Mycoplasma genitalium, quant à lui, est rare (particulièrement chez la femme) mais très invasif. La fréquence du Mycoplasma genitalium chez les hommes ayant des rapports homosexuels serait en augmentation.

Ureaplasma urealyticum et Mycoplasma hominis

Ces deux espèces sont des bactéries dites commensales, ce qui signifie qu’elles sont naturellement présentes dans la cavité vaginale en quantité non pathogène. Elles ne sont donc pas considérées comme des causes d’infection sexuellement transmissible.

  • Ureaplasma urealyticum serait ainsi présente dans le vagin chez la moitié des femmes adultes. Ces bactéries ne représentent aucun danger tant qu’elles restent présentes en faible quantité, mais elles peuvent se multiplier et coloniser les voies génitales. Cela peut notamment survenir lorsque la flore vaginale est déséquilibrée, notamment au cours d’une vaginose bactérienne.
  • Mycoplasma hominis et Ureaplasma urealyticum peuvent être responsables d’infections de la muqueuse de l’utérus (endométrite) et des trompes de Fallope (salpingite), d'urétrite et d’inflammation de la région pelvienne. Ils ont aussi été mises en cause dans l’infertilité.

Pendant la grossesse, ils peuvent également causer des infections du placenta et du liquide amniotique (chorioamniotites) ainsi que d’autres complications d’ordre obstétrique : avortement spontané, fièvre postpartum/abortum, infections ou problèmes de poids chez le nouveau-né…

Mycoplasmes génitaux : quels sont les symptômes d’une infection ?

La majorité des patients infectés par un mycoplasme génital n’ont aucun symptôme.

Lorsqu’il y a des symptômes, chez la femme, il s’agit le plus souvent de :

  • pertes blanches inhabituelles
  • saignements vaginaux se produisant hors des périodes de règles (métrorragie) ou après les rapports sexuels
  • inflammation dans la région pelvienne avec des douleurs abdominales et/ou vaginales
  • sensation de brûlure durant la miction

Chez l’homme, l’infection par mycoplasme peut se traduire par :

  • une urétrite : envie plus fréquente d’uriner, difficulté ou douleur pendant la miction
  • des sensations de brûlure au niveau du pénis
  • un écoulement du pénis

Diagnostic des mycoplasmes génitaux

On soupçonne généralement une infection par le mycoplasme lorsque les symptômes persistent à la suite d’un traitement de la chlamydiose ou de la gonorrhée.

Le dépistage des infections à mycoplasmes génitaux se fait à partir de prélèvements tels que le premier jet d'urine, un prélèvement vaginal ou urétral. On utilise soit la culture, soit la technique dite du PCR - une technique d'amplification de séquences d'ADN - pour identifier les souches Mycoplasma hominis, Mycoplasma genitalium, Ureaplasma urealyticum ou des souches plus rares.

La présence des souches de Mycoplasma hominis et Ureaplasma urealyticum n’est considérée comme pathologique qu’au delà d’une certaine quantité.

Par ailleurs, il est possible d’avoir plusieurs infections sexuellement transmissibles en même temps. C’est pourquoi, en cas d’infection due à un mycoplasme, d'autres IST, comme la gonorrhée, la chlamydiose, la syphilis ou le VIH entre autres, sont généralement recherchées.

Traitement des infections aux mycoplasmes génitaux

Les infections à mycoplasmes se traitent par l’administration d’antibiotiques, soit une cure de 7 jours de doxycycline suivie de 3 jours d’azithromycine.

Le taux de résistance de ces bactéries aux antibiotiques ayant augmenté, il est parfois nécessaire de suivre un traitement différent, par exemple avec de la moxifloxacine. Dans tous les cas, il est recommandé d’effectuer un test de contrôle après 5 semaines pour s'assurer de l'efficacité du traitement.

En général, seuls les patients présentant des symptômes sont traités avec un antibiotique. Dans ce cas, leur partenaire sexuel.le, même asymptomatique, doit être traité.e également.

Si vous et/ou votre partenaire pensez être atteint IST, vous pouvez solliciter les médecins de chez ZAVA pour effectuer un test de dépistage. En cas de test positif, nous sommes également en mesure de vous prescrire un traitement contre l’infection par Mycoplasma genitalium ainsi que d’autres IST (infection à Chlamydia, trichomonase).

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Dr Sophie Albe-Ly

Médecin généraliste, Sophie exerce chez ZAVA depuis 2016.

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Revu le: 11 févr. 2020

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