Test du VIH en laboratoire

Plusieurs situations peuvent amener à effectuer un dépistage du VIH :

• en cas de symptômes ;
• après un rapport non protégé ;
• lors d’un projet de grossesse ;
• avant l’arrêt du préservatif avec un·e partenaire ;
• avant la mise en place d’une contraception ;
• si une ou d’autres IST vous sont diagnostiquées ou bien la tuberculose ;
• après une incarcération ;
• après une exposition à du sang contaminé (pour les professionnel·le·s de santé).

Après avoir diminué de manière importante en 2019/2020 en raison de la COVID-19, le nombre de personnes se faisant dépister est en train de remonter. Mais encore trop de personnes sont séropositives sans le savoir.

« Il est important de se faire dépister pour pouvoir établir un diagnostic, bénéficier d’une prise en charge adaptée et enrayer la transmission du VIH. Plus le diagnostic est précoce, plus le traitement antirétroviral est efficace et permet à la personne de mener une vie normale. » précise Sophie Albe-Ly, médecin de ZAVA.

Le délai recommandé pour effectuer un test VIH en laboratoire est de 6 semaines. Avant cette date, les anticorps recherchés pour identifier l’infection risquent de ne pas être suffisamment nombreux pour être détectés.

Si des symptômes se développent après une prise de risque, il est recommandé de faire un test sans attendre les 6 semaines, et il sera à répéter à 6 semaines s’il est négatif.

En cas de risque datant de moins de 48 heures, il existe un traitement d’urgence appelé le traitement post-exposition (TPE). Il permet de réduire fortement le risque de contamination. Pour en bénéficier, il faut vous rendre dans le service d’urgence de l’hôpital le plus proche de chez vous.

Le dépistage du VIH en laboratoire se fait sur une prise de sang. L’échantillon sanguin est analysé pour détecter la présence éventuelle de marqueurs de l’infection : c’est le test ELISA (Enzyme Linked Immuno Sorbent Assay) de 4ème génération qui est réalisé. Il détecte à la fois les anticorps anti-VIH1 et anti-VIH2, ainsi que l’antigène P24 du virus. Cette recherche combinée permet de détecter les infections récentes.

Il n’est pas nécessaire d’être à jeun pour faire le test.

Vous pouvez vous faire dépister du VIH dans plusieurs lieux :

• les laboratoires d’analyses, publiques ou privés ;
• les centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD ) ;
• les centres de santé sexuelle (anciennement CPEF) ;
• les centres de protection maternelle et infantile (PMI) ;
• les permanences accès aux soins de santé (PASS) ;
• les associations de lutte contre le sida.

Ces structures sont réparties sur tout le territoire français. Le site Sidaction propose une carte interactive pour connaître l’établissement le plus proche de chez vous. Vous pouvez aussi consulter directement l’annuaire d’orientation.

Les sérologies en laboratoire, les TROD et les autotests sont tous des tests fiables tant qu’ils sont faits dans les délais recommandés.

• Le résultat négatif d’un dépistage en laboratoire réalisé 6 semaines après une prise de risque est considéré comme fiable ;
• Le résultat négatif d’un autotest et d’un TROD réalisé 3 mois après une prise de risque est considéré comme fiable.

Avant ces délais, les tests peuvent être de faux négatifs, c'est-à-dire que le test est négatif alors que l’infection est bien présente.

Le résultat positif d’un TROD et/ou d’un autotest réalisé à domicile doit être confirmé par un dépistage en laboratoire.

Vous pouvez demander une ordonnance en ligne pour un dépistage du VIH et d’autres IST via notre service de consultation en ligne. Après avoir étudié votre questionnaire de santé, un·e de nos médecins pourra vous l’envoyer sous 3 heures ouvrées, selon le mode choisi.

Attention : depuis le 1er janvier 2024, suite à la LFSS 2024, les produits et actes prescrits suite à une consultation n’ayant pas fait l’objet d’un échange oral, par vidéotransmission ou téléphone, entre le patient et le prescripteur, ne sont malheureusement plus éligibles au remboursement à notre grand regret.

Le prix d’un test VIH en laboratoire est d’environ 13 €.

Depuis 2022, le dépistage du VIH en laboratoire (public ou privé) est entièrement pris en charge pour tous les bénéficiaires de l’Assurance Maladie et de l’Aide Médicale à l’Etat (AME) sur présentation de la Carte Vitale ou d’un justificatif (dispositif “Au labo sans ordo” appelé aussi VIHtest). Vous pouvez vous y rendre sans rendez-vous et sans ordonnance.

Si l’autotest ou le TROD du VIH est positif

Si le résultat de l’autotest ou d’un TROD est positif, il doit être confirmé par un test en laboratoire.

Si le test de dépistage en laboratoire est positif

Le dépistage réalisé en laboratoire est un test ELISA. S’il est positif, il doit être confirmé par un second test encore plus précis. C’est le test Western-Blot.

• Si le test Western-Blot est également positif, cela confirme l’infection par le VIH.
• Si le test Elisa est positif et que le test Western-Blot est négatif, un nouveau test est réalisé sur un second prélèvement quelque temps après. Cette vérification permet de déceler une contamination récente (avant 6 semaines) ou un faux positif (test positif sans contamination).

Il est également nécessaire de prévenir vos partenaires actuel·le·s et passé·e·s afin qu’ils/elles puissent se faire dépister et bénéficier d’un traitement. À ce jour, on ne guérit pas du VIH, mais le traitement permet d’empêcher la multiplication du virus dans l’organisme et sa transmission. Aujourd’hui, les personnes séropositives traitées ont une espérance de vie similaire à celle des personnes non séropositives.

En fonction de votre situation et de vos antécédents, un dépistage IST plus complet est recommandé. Sur ZAVA, nous proposons :

• un dépistage VIH, syphilis, hépatites B et C ;
• un check up général (VIH, syphilis, hépatites B et C, Chlamydia et gonorrhée) ;
• un test approfondi (VIH, syphilis, hépatites B et C, Chlamydia, gonorrhée, trichomonas et mycoplasma genitalium).

Les co-infections sont fréquentes pour les personnes séropositives. Selon les données de Santé Publique France, 21 % des personnes positives au VIH étaient également testées positives pour une IST bactérienne. La syphilis, la Chlamydia ou le gonocoque sont les principales IST co-dépistées avec le VIH.