Maskné : comment se débarrasser de l’acné sous le masque ?

Le port du masque peut renforcer des problèmes de peau préexistants. En effet, l'usage prolongé d'un masque cause un effet d'occlusion. Notre respiration, retenue à l'intérieur du masque, va créer un zone humide autour de la bouche. Tout cela va favoriser le développement des microbes et l'apparition des boutons d'acné.

Les frottements répétés autour des points de contact entre le masque et notre peau peuvent également contribuer au développement de points noirs et de petits boutons rouges.

Ce mécanisme est parfois appelé acné mécanique ou acné du sportif. Le maskné est présenté comme une variante de ce type d'acné, souvent identifié chez les personnes utilisatrices d'un casque de protection pendant de longues durées (au rugby ou au hockey par exemple).

Ce "stress mécanique" subi par la peau et la transpiration excessive autour de la bouche sont deux facteurs qui peuvent provoquer le maskné.

Un maskné est confirmé lorsque les imperfections se développent autour de la bouche (mâchoire, menton, lèvres) alors qu'une acné normale peut se développer sur tout le visage ou d'autres parties du corps.

L’American Academy of Dermatology a publié un article précisant ses caractéristiques. En effet, la zone d'apparition des boutons est spécifique et différente de celle de l’acné à l'adolescence ou l'âge l'adulte.

• L'acné juvénile se caractérise par l'apparition de boutons sur la zone T (front, nez, ailes du nez et menton).
• L'acné de l'adulte touche plutôt la zone U (mâchoire, menton, cou et torse).
• Le maskné apparaît sur la zone O (mâchoire, nez, menton).

Tous les types de peau peuvent être touchés par le maskné. Toutefois certains profils avec des prédispositions peuvent être plus concernés.

Les peaux grasses, dont la production de sébum est importante et renforcée par l’effet d’occlusion, vont avoir tendance à davantage développer des imperfections.

Les peaux sensibles, qui s’irritent plus facilement, peuvent réagir aux frottements répétés dû au port du masque et créer des démangeaisons ou des rougeurs.

Une étude réalisée à Singapour sur 250 soignant·es a permis d'obtenir de nouvelles informations sur les effets du port du masque pendant plus de 4 heures. Les résultats obtenus montraient une développement de l'acné chez 56 % des participant·es, des démangeaisons autour du nez chez 52 % et une transpiration excessive chez 67,6 %.

Même si certaines pathologies de peau peuvent avoir une conséquence sur l’état de votre peau, il reste nécessaire de continuer à porter le masque et appliquer les gestes barrières pour se protéger de la COVID-19.

Des traitements contre l’acné existent, quel que soit le type d’acné. Une consultation chez votre médecin traitant, votre dermatologue ou nos médecins en ligne est nécessaire avant toute utilisation d’un traitement spécifique. Pour traiter l'acné causée par le port du masque, les bonnes pratiques de nettoyage et d'hydratation sont recommandées pour limiter l'apparition des boutons, que vous soyez habituellement sujet à l'acné ou non.

L'impact du masque demande davantage de régularité dans les habitudes de soin. Les dermatologues recommandent de :

• porter moins de maquillage ;
• éviter de se toucher le visage au maximum ;
• utiliser une crème hydratante et des nettoyants doux ;
• changer de masque régulièrement.

Si malgré ces mesures l'acné devient persistante, n'hésitez pas à prendre rendez-vous avec votre médecin généraliste, votre dermatologue ou nos médecins en ligne.

Les masques jetables ou réutilisables en complément de gestes barrières permettent de réduire le risque de propagation de la COVID-19. Les autorités sanitaires recommandent, en entreprise et à l'école, l'usage des masques de catégorie 1 : chirurgicaux à usage unique (norme EN 14683), FFP2 et des masques en tissu industriels aux normes l'Afnor.

Les masques jetables ou masques chirurgicaux sont principalement composés de matières plastiques : des microfibres de polypropylène. Très filtrants, ils permettent de retenir les projections qu'émet la personne qui le porte. Mais leur composition les rend moins respirants pour la peau que les masques confectionnés à partir de fibres naturelles. Il est conseillé de changer régulièrement son masque jetable pour limiter le développement de l'acné.

Les masques réutilisables en matières naturelles, comme le coton, vont permettre de laisser la peau un peu plus respirer. Il existe également des masques en soie, une matière plébiscitée par les personnes à la peau sensible, cette dernière étant reconnue pour ses propriétés antifongiques, antimicrobiennes et antivirales.

À noter cependant que les masques en soie ne protègent pas de la COVID-19 et qu’il n’existe à ce jour aucun modèle réglementé par la norme AFNOR contrairement à plusieurs modèles en matières naturelles disponibles à la vente.

Nous vous rappelons que les autorités sanitaires recommandent vivement d’utiliser les masques réutilisables et réglementés par la norme AFNOR.

Un masque confectionné entièrement en matière naturelle va laisser respirer la peau tout en filtrant les gouttelettes de son utilisateur. Il est recommandé de changer ou laver régulièrement son masque réutilisable pour limiter l'apparition de boutons sur la peau. Lors du lavage, veillez à ne pas utiliser des détergents trop puissants ou contenant des allergènes et de bien suivre les instructions indiquées sur l’emballage pour entretenir votre masque (température de lavage et consignes de séchage).

Depuis le port du masque généralisé, les dermatologues ont observé le renforcement d'autres pathologies liées au masque, telles que la rosacée, l'eczéma sur les peaux atopiques ou la dermite séborrhéique. La Société Française de Dermatologie a apporté quelques réponses confirmant que ces maladies peuvent s’aggraver, mais qu’elles restent “facilement gérables”.

Si vous observez des lésions cutanées suite au port du masque, n'hésitez pas à consulter votre médecin généraliste ou votre dermatologue. Vous pouvez également demander un diagnostic sur photo pour les problèmes de peau auprès de nos médecins chez ZAVA.