Découvrez le top 10 des départements où il est le plus facile de manger local en France
Alors que 81 % des Français privilégient le « made in France » dans leurs achats alimentaires, l’intérêt pour les produits locaux ne cesse de croître, et pour de bonnes raisons. Des recherches ont montré qu’une alimentation riche en produits ultra-transformés augmente les risques d’obésité, de diabète ou de maladies cardiovasculaires. À l’inverse, les aliments locaux, souvent cueillis à maturité et consommés plus rapidement, conservent mieux leurs nutriments et nécessitent moins de conservateurs ou d’additifs.
Dans ce contexte, ZAVA, spécialiste de la santé en ligne et de la perte de poids, a voulu savoir dans quels départements français il est le plus facile de manger local. Le classement intègre aussi des indicateurs bio, car l’agriculture biologique reflète souvent une production plus locale, diversifiée et respectueuse de l’environnement.
Pourquoi privilégier les produits locaux favorise une alimentation plus saine
1. Des produits plus frais et plus nutritifs
Les aliments locaux sont généralement récoltés à maturité et parcourent moins de kilomètres avant d’arriver dans l’assiette. Résultat : ils conservent mieux leurs nutriments, comme les vitamines, les minéraux et les antioxydants, essentiels au bon fonctionnement de l’organisme.
Bien sûr, consommer local ne signifie pas exclure d'autres options saines, comme les légumes surgelés non transformés, qui restent une excellente alternative lorsque les produits frais locaux sont inaccessibles ou trop coûteux. L’objectif est avant tout de privilégier une alimentation moins transformée, avec des produits qui ont voyagé peu et nécessitent donc moins de conservateurs, tout en conservant un maximum de qualité nutritionnelle.
Il est également important de distinguer “manger local” de “manger bio” : bien que les deux approches puissent se recouper, elles ne sont pas synonymes. Dans cette étude, les indicateurs liés à l’agriculture biologique ont été intégrés car ils témoignent d’une volonté locale de limiter les intrants chimiques, ce qui renforce la qualité des aliments. En résumé, un circuit court combiné à des pratiques agricoles durables permet de réduire l’exposition aux additifs, pesticides et conservateurs, tout en rapprochant le consommateur du producteur.
2. Moins d’aliments ultra-transformés
Acheter directement auprès des producteurs ou sur les marchés incite à consommer des produits bruts et frais, plutôt que des aliments emballés riches en sucres, graisses saturées ou additifs. Cela encourage une alimentation plus équilibrée et plus saine.
3. Plus de variété grâce aux saisons
Les produits locaux suivent le rythme des saisons : ils sont donc souvent plus savoureux, plus abordables, et leur diversité naturelle pousse à varier les repas, un aspect clé d’une alimentation équilibrée.
4. Une alimentation plus consciente
Les personnes qui consomment local ont tendance à être plus attentives à leurs choix alimentaires. Elles cuisinent davantage chez elles, prennent le temps de sélectionner leurs ingrédients et développent, sur la durée, des habitudes alimentaires plus saines.
5. Moins d’additifs et de conservateurs
Les produits vendus en circuits courts, comme les marchés, les AMAP ou les box livrées directement par les agriculteurs, contiennent souvent moins de conservateurs, de sucres, d’arômes artificiels et d’additifs que les produits industriels, autant de facteurs impliqués dans la prise de poids et les maladies métaboliques comme le diabète de type 2.
Quels sont les 10 des départements où il est le plus facile de manger des produits locaux en France

1. La Lozère, un modèle de consommation locale en Occitanie
Avec un score impressionnant de 9,85/10, la Lozère, en Occitanie, arrive en tête du classement. Ce département rural de 76 628 habitants brille par son engagement en faveur de l’agriculture biologique et des circuits courts. On y trouve 61,60 fermes bio pour 10 000 habitants, le deuxième meilleur score après le Gers, et une surface bio record de 5 998,59 hectares pour 10 000 habitants, soit la plus élevée du classement.
La Lozère affiche également 5,090 producteurs locaux pour 10 000 habitants et 0,783 magasins en circuit court pour 10 000 habitants, une densité rare qui en fait un territoire exemplaire pour tous ceux qui souhaitent manger localement et durablement en région Occitanie.
La Lozère bénéficie d’un environnement naturel exceptionnel, avec de vastes zones rurales peu urbanisées, propices à une agriculture biologique de qualité et à l’élevage extensif. Cet accès facilité à des aliments locaux, bio et peu transformés crée un terrain idéal pour adopter une alimentation saine, essentielle à la prévention des maladies chroniques.
2. Les Alpes-de-Haute-Provence en deuxième position
En deuxième position, on retrouve les Alpes-de-Haute-Provence, cette fois en région Provence-Alpes-Côte d’Azur, avec un score très solide de 9,49/10. Ce département se distingue notamment par ses 0,721 magasins en circuit court pour 10 000 habitants, l’un des meilleurs taux du classement.
Bien que son nombre de producteurs locaux (1,082 pour 10 000 habitants) soit inférieur à celui de la Lozère, il compense largement grâce à ses 3 279,01 hectares de surfaces bio pour 10 000 habitants, troisième plus haut score national, et ses 39,14 fermes bio pour 10 000 habitants.
Avec leur climat méditerranéen, propice à la culture de fruits et légumes variés et de grande qualité, les Alpes-de-Haute-Provence offrent un environnement naturel favorable à la consommation de produits frais, un atout majeur pour maintenir une alimentation équilibrée et favoriser la perte de poids.
3. L’Aveyron complète le podium
Troisième sur le podium avec un score de 9,46/10, l’Aveyron confirme la dynamique de l’Occitanie, qui impose deux départements dans le top 3. L’Aveyron se distingue par 40,11 fermes engagées en bio pour 10 000 habitants, ainsi que 1,318 producteurs locaux pour 10 000 habitants, des indicateurs supérieurs à ceux des Alpes-de-Haute-Provence.
La surface bio reste également élevée (2 634,24 hectares pour 10 000 habitants) et le département compte 0,427 magasins en circuit court pour 10 000 habitants, un chiffre très positif quand on le compare par exemple aux Bouches-du-Rhône, qui n’en comptent que 0,111.
Riche en terres agricoles et bénéficiant d’un climat tempéré, l’Aveyron propose une grande diversité de produits locaux, favorisant ainsi une alimentation plus naturelle et moins transformée, un élément clé pour soutenir efficacement votre santé.
4. Les Hauts-de-Seine ferment la marche
À l’opposé du classement, les Hauts-de-Seine se trouvent en dernière position avec un score de seulement 0,23/10. Ce chiffre s’explique principalement par la très faible surface agricole dans ce département très urbanisé, densément peuplé et fortement industrialisé.
Avec moins d’un hectare de surface bio pour 10 000 habitants, très peu de fermes bio, et une densité quasi inexistante de producteurs locaux ou de magasins en circuit court, le département illustre les défis que rencontrent les zones très urbanisées pour favoriser l’agriculture de proximité. Entre les infrastructures, les immeubles de bureaux, les axes de transport et la pression immobilière, l’espace disponible pour une agriculture locale est extrêmement limité.
« Consommer local et durable permet non seulement de soutenir l’agriculture régionale, mais aussi d'accéder à des produits frais, souvent récoltés à maturité, ce qui préserve mieux leurs qualités nutritionnelles. Cela se traduit par des trajets plus courts, donc une empreinte carbone réduite et des aliments qui arrivent plus rapidement à leur pic de fraîcheur.
Une alimentation basée sur des produits locaux et peu transformés est généralement plus riche en vitamines, minéraux et antioxydants essentiels, ce qui favorise le bon fonctionnement du système immunitaire et réduit les risques de maladies chroniques comme l'obésité, le diabète de type 2, ou les maladies cardiovasculaires. En outre, consommer de saison encourage une alimentation plus équilibrée, et cuisiner à partir d’ingrédients frais peut aussi favoriser une approche plus consciente de notre alimentation, avec des résultats durables.
Il est important de noter que tous les départements n'ont pas les mêmes ressources agricoles : l'urbanisation, le climat ou la densité de population peuvent limiter l'accès aux produits locaux. Cependant, avec la montée en puissance des circuits courts comme les AMAP, les marchés et les plateformes de commande directe auprès des agriculteurs, même en milieu urbain, il est désormais plus facile que jamais d'opter pour des produits locaux. »

Fenja Nolte, experte en nutrition chez ZAVA
Méthodologie
- ZAVA a souhaité découvrir quels départements français permettaient le plus facilement de consommer localement, en s'appuyant sur des données concrètes et comparables.
- Tous les départements métropolitains ont été pris en compte. Les départements d’Outre-mer n’ont malheureusement pas pu être inclus en raison d’un manque de données disponibles et homogènes pour ces territoires.
- Les données utilisées : nombre de fermes engagées en bio en 2023 et surface agricole en bio (hectares) par département : l’Agence Bio, ombre de producteurs locaux : Jours de Marchés et nombre de circuits courts recensés : Que Choisir.
- Afin d’assurer une comparaison juste entre petits et grands départements, tous les chiffres ont été rapportés à la population (par tranche de 10 000 habitants).
- Finalement, un score de consommation locale sur 10 a été attribué à chaque département à l’aide d’une formule basée sur les pourcentages obtenus pour chaque indicateur.
- Toutes les données ont été récoltées le 17 avril 2025 et sont exactes à cette date.
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