Le dépistage de la trichomonase

La trichomonase ne présente pas forcément de symptômes. D’après un rapport de l’OMS, 75 à 80% des patients atteints ne le sauraient pas. Trichomonas Vaginalis est un parasite qui peut survivre à l’intérieur de la partie inférieure de l’appareil génito-urinaire (c’est à dire les reins, la vessie, les uretères et l'urètre). Il ne peut alors être détecté que par un examen effectué durant le dépistage.

Une trichomonase asymptomatique est parfois découverte à l’occasion d’un examen gynécologique de routine. Dans certains cas, la vulve peut être plus rouge et des minuscules lésions sur la muqueuse vaginale ou le col peuvent être visibles. La trichomonase peut parfois être révélée par un frottis du col de l’utérus. Dans ce cas, la cause suspectée doit être confirmée par des examens biologiques.

Mais la plupart du temps, le recours à l’analyse biologique de prélèvements constitue le seul moyen de dépister une trichomonase.

Si des symptômes apparaissent ou si le/la partenaire est infecté/e, l’analyse d’un prélèvement urinaire ou urétral est le seul moyen de confirmer le diagnostic de trichomonase. Mais même si le test ne détecte pas le parasite, il est recommandé de se faire traité(e) si celui-ci a été confirmé chez le/la partenaire.

Comme presque toutes les IST non-traitées, la trichomonase peut favoriser une contamination par le VIH ou engendrer une stérilité par atteinte inflammatoire de l’appareil génital.

En cas de grossesse, elle expose à un accouchement prématuré, voire la contamination du nouveau-né. En présence des symptômes décrits à la page Infection à Trichomonas Vaginalis, en cas de rapport avec un(e) partenaire infecté(e) ou en cas de rapports à risques non protégés, il est souhaitable de recourir rapidement au dépistage.

• Une plus grande vulnérabilité au VIH
• Une inflammation de la prostate ou de l’épididyme (canal qui relie le testicule à la prostate).

Il s’agit d’effectuer un prélèvement local à l’entrée du vagin pour réaliser une analyse des sécrétions vaginales. Il est aussi possible d’analyser les urines.

On pratique généralement une analyse d’urine sur recueil du premier jet d’urine matinal. Il est aussi possible de pratiquer un prélèvement à l’entrée de l’urètre au moins quatre heures après la dernière miction.

L'analyse bactériologique des sécrétions génitales avec mise en culture des germes nécessite sept à dix jours selon les laboratoires. Les nouvelles techniques dites PCR (Polymerase Chain Reaction) permettent d’obtenir des résultats en trois jours.

• Chez les gynécologues ou généralistes
• Dans les centres de dépistage gratuit (dans les grandes des villes de France)
• Dans les laboratoires

En savoir plus sur le dépistage des infections sexuellement transmissibles

Dans l’attente des résultats d’analyse, il faut s’abstenir de relations sexuelles non protégées et d’échange de matériel ou de linge.

La trichomonase peut se confondre avec une autre infection sexuellement transmissible ou même parfois avec une cystite. Elle peut coexister avec une autre infection ou une mycose. Il est nécessaire d’obtenir les résultats du dépistage pour débuter un traitement (sauf si l’infection a été confirmée chez le/la partenaire).