Comment arrêter d’être précoce ?

Si vous souhaitez obtenir une ordonnance auprès de nos médecins pour le traitement de l'éjaculation précoce, vous remplissez un questionnaire médical en ligne, un·e médecin le revoit et étudie votre demande selon l'option sélectionnée lors de celle-ci, puis s’assure qu’il/elle peut vous prescrire le traitement adapté à votre situation.

Le cas échéant, vous recevez une ordonnance à télécharger depuis votre Espace personnel.

Les causes possibles de l'éjaculation précoce sont variées, et il est donc nécessaire de se poser plusieurs questions.

• Si elle a commencé dès le début de la vie sexuelle, on parle alors d’éjaculation précoce primaire. Le trouble peut dans ce cas être lié à une perturbation de l’apprentissage sexuel ou une cause physiologique.
• Si elle a commencé alors que les rapports étaient satisfaisants jusqu’alors, il s’agira alors d’éjaculation précoce secondaire. La plupart du temps, elle est liée à des facteurs psychologiques comme le stress ou l’anxiété.

La distinction entre ces deux types d'éjaculation précoce va aider à identifier plus facilement et en détail les causes du trouble qu'elles soient physiologiques ou psychologiques.

Plusieurs facteurs peuvent être à l'origine du trouble. Ils peuvent être d'ordre physiques, psychologiques ou liés à la prise de médicament ou à l’hygiène de vie.

• Les facteurs physiques peuvent être une maladie neurologique, des troubles hormonaux tels qu’une hyperthyroïdie, ou une prostatite chronique..
• Les facteurs psychologiques peuvent être de l'anxiété, la dépression, la peur de l’échec.
• Les facteurs comportementaux ou liés à la prise de médicament peuvent être par exemple la consommation d’alcool, de drogues telles que la cocaïne ou les amphétamines, ainsi que des médicaments comme la Cabergoline (utilisée entre autres dans le traitement de la maladie de Parkinson).

Tenter de repérer si un de ces éléments peut être à l’origine de ou contribuer à l’éjaculation précoce peut aider le/la médecin à établir un diagnostic et ainsi proposer la solution appropriée pour remédier à l’éjaculation précoce.

Que l'origine du trouble soit psychologique ou anatomique, il existe des solutions pour revenir à un délai d'éjaculation satisfaisant. Un traitement adapté pourra être mis en place pour essayer d'y remédier de manière durable, parfois en complément de médicaments prescrits comme solution immédiate.

Si l'origine du trouble est psychologique, des exercices peuvent aider à améliorer le contrôle sur l’éjaculation. Un ensemble de pratiques d’apprentissage de la sexualité, permettant d’apprendre à garder le contrôle sur son niveau d’excitation et sur le moment de l’éjaculation, peuvent ainsi aider à retarder l’éjaculation.

L’éjaculation précoce peut être aussi bien liée à un excès de désir. L’apprentissage des techniques sexocorporelles suivantes permet d’aider à gérer son excitation, retarder le moment de l’éjaculation et ainsi prolonger les rapports :

• adopter une respiration abdominale lente, qui permet de détecter les signes d'imminence de l’éjaculation et ainsi mieux la contrôler ;
• décontracter les muscles des cuisses et des fesses via une double bascule du bassin et du haut du corps ;
• prendre un rythme plus lent pour être plus sensible aux différentes étapes de la montée du plaisir ;
• se concentrer sur son plaisir et sur celui de votre partenaire et non pas sur la durée du rapport ;
• faire des pauses et revenir aux préliminaires ;
• augmenter le nombre et la fréquence des rapports. En effet, l’espacement entre les rapports sexuels, fait monter l’excitation plus rapidement lorsqu’un rapport a lieu, pouvant ainsi aboutir à une éjaculation plus rapidement ;
• trouver des activités sexuelles moins axées sur la pénétration (préliminaires, massages, etc.) ;
• pratiquer des positions plus passives vous permettant d’être un peu moins stimulé.

L’ensemble de ces informations visent à donner des clés pour préparer une discussion avec un·e professionnel·le de santé autour d’un trouble de l’éjaculation, mais l’idée à retenir est que ce trouble est reconnu par la médecine et qu’il est recommandé de l’aborder en consultation. Que ce soit en cabinet, ou en ligne sans face-à-face, si cela peut faciliter la démarche d’accès au soin, il est important d’avoir recours à une aide pour améliorer la qualité de votre vie sexuelle dès lors qu’elle s’en trouve impactée.

Si l’origine du trouble est physique, un traitement médicamenteux peut-être la solution préférable même à long terme. Des exercices pour renforcer le périnée peuvent également aider s’il existe une faiblesse au niveau du plancher pelvien.

Il est nécessaire de s'orienter vers un professionnel de santé si vous pensez avoir un trouble d'éjaculation précoce persistant depuis au moins 6 mois.

Vous pouvez prendre des informations auprès de votre médecin traitant ou tout autre médecin avec qui vous vous sentez à l'aise pour en parler, et effectuer un premier diagnostic.

En fonction de votre âge, votre état et antécédents de santé, le/la professionnel.le de santé saura vous orienter ou vous prescrire des examens complémentaires si nécessaire : prise de sang pour vérifier le taux d’hormone thyroïdienne ou échographie de la prostate.

Après ce premier diagnostic, il est possible que votre médecin vous oriente vers un spécialiste :

• un urologue pourra intervenir si les causes sont d’ordre anatomique ou physiologique comme des problèmes de prostate ;
• un sexologue ou psychothérapeute, quant à lui, interviendra sur l’aspect psychologique lors d’un entretien visant à détecter d'éventuelles angoisses et étudier certains éléments en rapport avec votre vie sexuelle ou votre vie de couple.

Vous pouvez également en discuter avec votre partenaire, échanger ensemble sur un moyen de prévenir l’éjaculation précoce peut permettre de redécouvrir une excitation sexuelle et le plaisir des rapports sexuels. L'aide complémentaire d'un expert sexologue peut aider à trouver des techniques pratiques pour augmenter le plaisir pendant le rapport et retarder l’éjaculation.

Un trouble comme l’éjaculation précoce peut affecter la vie de couple. Parler avec un praticien de la manière d’aborder le sujet avec le/la partenaire peut également tout à fait faire partie des sujets abordés en consultation.

Il existe plusieurs traitements pour remédier à l’éjaculation prématurée. Les solutions peuvent passer par une approche psychologique ou la prise de médicaments indiqués dans le traitement de l’éjaculation précoce (Priligy®, Fortacin®).

Des recours naturels sont parfois évoqués pour traiter l’éjaculation prématurée, cependant leur efficacité n’est pas prouvée scientifiquement. Il s’agit d’herbes médicinales, vitamines ou remèdes naturels supposés aider à booster le métabolisme ou à se relaxer, comme la valériane, la passiflore ou le tilleul. Les fleurs de Bach, quant à elles, permettraient de maîtriser les impulsions éjaculatoires et ainsi renforcer la maîtrise de soi.

Dans cette même optique, les traitements homéopathiques sont également disponibles comme le Sélénium 9CH. Des compléments alimentaires permettant la production de sérotonine, parfois appelée hormone du bonheur, comme le tryptophane ou la griffonia simplicifolia, sont eux aussi censés aider à retarder l’éjaculation. Cependant, d’autres facteurs entrent en compte dans la production de sérotonine et il n’y a pas de preuve que l’ingestion de ces substances augmentent la production de sérotonine.

D’autres produits disponibles en pharmacie aident à augmenter la durée des activités sexuelles :

• les préservatifs spéciaux, anatomiquement adaptés, indiqués en cas d’hypersensibilité du gland ou du pénis, ou anesthésiants (enduits de gel retardant, comme par exemple de la benzocaïne) ;
• le lubrifiant, afin de diminuer les frottements lors de la pénétration ;
• les préservatifs classiques, par le fait qu’ils réduisent la stimulation, peuvent aussi aider à contrôler l'excitation et ainsi prolonger l’acte.

Afin de savoir comment ne plus être précoce de manière durable, un travail complémentaire à la prise de médicaments est recommandé. Selon la situation, une psychothérapie et de la rééducation comportementale pourront être envisagées en complément du traitement médicamenteux.