Tests de dépistage IST

Le bon moment pour faire un test de dépistage dépend de la situation de chacun.

- Si vous pensez avoir été exposé·e au VIH dans les dernières 48 heures, il est important que vous vous rendiez sans délai aux urgences d’un hôpital : un traitement post-exposition pourrait être nécessaire afin d’éviter l’infection.

- Si vous vous inquiétez à la suite d’un rapport non protégé, ou si vous êtes sexuellement actif·ve et n'avez jamais fait de test de dépistage, et que vous avez des symptômes, il est important d’en faire un au plus vite. Cependant, si les résultats des analyses sont négatifs, il est conseillé de répéter le test après l’intervalle de temps adéquat après le rapport à risque en fonction de l’infection suspectée.

• Gonorrhée et Chlamydia : 2 semaines
• Trichomonase : 3 semaines
• Mycoplasma genitalium : 4 semaines
• VIH: 6 semaines
• Syphilis : 12 semaines (conseillé de faire un premier test à 6 semaines, et de le répéter à 12 semaines si négatif)
• Hépatite B : 8 semaines (conseillé de faire un premier test à 8 semaines, mais il peut être nécessaire de le répéter si négatif car l’infection peut mettre plusieurs mois à être détectée)
• Hépatite C : 12 semaines (conseillé de faire un premier test à 12 semaines, mais il peut être nécessaire de le répéter si négatif car l’infection peut mettre plusieurs mois à être détectée)

Si vous n’avez pas de symptômes et que vous avez eu un rapport à risque, il est conseillé d’attendre l’intervalle de temps indiqué ci-dessus avant de faire le test.

- Si vous êtes dans une relation exclusive avec votre partenaire et souhaitez arrêter l’usage du préservatif, faites un test de dépistage ensemble. Le test “Check-up complet” proposé par nos médecins est adapté à ce cas d’usage.

- Si vous ne vous protégez pas toujours lors de vos rapports sexuels avec des partenaires occasionnel·le·s, il est recommandé de faire un test de dépistage au moins une fois par an. Cette fréquence est à moduler en fonction du nombre de partenaires et de rapports non protégés car ces paramètres augmentent les risques de contracter une IST.

- Si vous souhaitez vous faire dépister pour une IST spécifique, il faut tenir compte de sa période d'incubation, c'est à dire du temps écoulé entre la contamination et l'apparition des premiers symptômes.

- Si vous avez reçu un traitement pour la Chlamydia ou le Mycoplasma genitalium récemment, il est important que vous attendiez 5 semaines après avoir terminé le traitement avant de faire un test de contrôle. Si vous aviez des symptômes anaux (douleur ou écoulement), faites le test de contrôle 3 semaines après avoir terminé le traitement. Pour la gonorrhée, l’intervalle de temps vous sera indiqué par le médecin qui fasse votre suivi.

- Si vous avez moins de 25 ans et que vous avez eu une infection à Chlamydia, il est recommandé que vous fassiez un nouveau test pour l’infection à Chlamydia 3 à 6 mois après avoir terminé le traitement pour vérifier que vous n’avez pas à nouveau l’infection.

Commencez par contacter le laboratoire de votre choix afin de vérifier s’il requiert la prise de rendez-vous ou non pour réaliser ces analyses.

Le jour du prélèvement, présentez l’ordonnance au laboratoire, et renseignez-vous sur les tests qui ouvrent droit à une prise en charge. Les test remboursés le sont dans les conditions habituelles sur présentation de votre ordonnance. Pour les tests qui ne seraient pas pris en charge, vous pouvez demander au laboratoire de ne pas les réaliser si vous ne pouvez pas/souhaitez pas les financer, bien qu’ils vous aient été prescrits.

Les IST prises en charge via nos services sont détectées par un prélèvement vaginal pour les femmes (Chlamydia, gonorrhée, trichomonase et les infections à Mycoplasma genitalium) et par une analyse d’urine pour les hommes (il doit s’agir des premières urines de la journée - Chlamydia, gonorrhée, trichomonase et les infections à Mycoplasma genitalium), par prélèvement pharyngé (à l’aide d’un écouvillon qui recueille des sécrétions de la gorge) ou par prélèvement anal (écouvillon est utilisé pour recueillir des sécrétions anales) ou par prélèvement sanguin (VIH, syphilis, hépatites B et C).

Il est conseillé de faire le test sur les différents sites qui peuvent avoir été exposés à l’infection (génitaux, gorge, anus). Bien que votre ordonnance inclut la prise d’échantillon de plusieurs sites, vous pouvez tout à fait demander au laboratoire de ne faire que le prélèvement qui vous paraît adapté.

• En savoir plus : Dépistage IST : tout ce qu’il faut savoir

Si vos résultats indiquent une positivité à une IST, veuillez noter que vous ne devriez pas avoir de rapports sexuels non-protégés jusqu’à ce que vous ayez reçu un traitement adéquat.

Par ailleurs, il est important d’en informer votre/vos partenaire·s sexuel·le·s pour leur permettre d’accéder à un test et un traitement si nécessaire. On recommande d’informer le·s partenaire·s avec lesquel·le·s vous avez eu des rapports durant :

• les 2 derniers mois en cas d’infection à Chlamydia ;
• les 4 dernières semaines en cas de trichomonase ;
• les 3 derniers mois en cas de gonorrhée ;
• votre/vos partenaire·s actuel·le·s en cas d’infection au Mycoplasma genitalium ;
• les 6 dernières semaines en cas de VIH ;
• les 3 dernières mois en cas d’hépatites B ou C ;
• les 4 dernières semaines en cas de syphilis.

- Test positif à l’infection à Chlamydia, à la trichomonase ou une infection à Mycoplasma genitalium : nos médecins vous adresseront une ordonnance pour un traitement adapté s’il est possible de vous traiter à distance. Ces infections se soignent à l’aide d’antibiotiques.

Tant que vous n’aurez pas terminé votre traitement, pensez à utiliser des préservatifs lors de tout rapport sexuel (y compris les rapports oraux).

- Test positif à la gonorrhée ou à la syphilis : le traitement de choix de la gonorrhée ou de la syphilis consiste en une injection intramusculaire, et nécessite un suivi médical en raison de la multiplication des cas de résistance aux antibiotiques.

Pour cette raison, les médecins de ZAVA ne sont malheureusement pas en mesure de prescrire un traitement : une consultation physique est nécessaire. Pour obtenir votre traitement, il vous faudra donc vous orienter au plus vite vers votre médecin traitant, gynécologue ou votre sage-femme. Vous pouvez aussi vous rendre dans un centre de Planning familial ou dans un Cegidd. Localiser un Cegidd près de chez vous.

• En savoir plus sur la gonorrhée

- Test positif à VIH, gonorrhée, syphilis, hépatites B ou C : nos médecins vous orienteront sur la suite de la prise en charge, le traitement ne pouvant pas d’effectuer à distance.

Ce test n’est pas recommandé pour tout le monde. Il est uniquement nécessaire chez les patients ayant des symptômes qui suggèrent une IST ou bien les patient·e·s qui ont un·e partenaire qui a été diagnostiqué·e de l’infection. Dans ces cas, il est important de faire un test qui permette de détecter Mycoplasma genitalium afin de le traiter correctement et d’éviter l’apparition de résistances aux antibiotiques.

Malheureusement, ce test n’est pas toujours remboursé malgré la validité de l’ordonnance. De plus, certains laboratoires n’offrent pas ce test. Nous vous recommandons donc de vous informer auprès de votre laboratoire sur leurs conditions spécifiques.

Si vous préférez ne pas faire ce test, vous pouvez tout à fait en informer le laboratoire au moment de la prise des échantillons, puisque ceci n’est pas obligatoire.